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" J'étais étrangère "
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25 décembre 2020

4 mois à Djerba.

A Djerba, lorsqu’on a fait le tour de l’île, il n’y a plus grand-chose à faire.

C’est un endroit paisible mais surtout favorable aux activités touristiques. Il n’y pas vraiment de zones historiques à visiter, ni de centres culturels. Il n’y a pas non plus de véritables lieux dédiés aux activités physiques mis à part les salles de sport et, peut-être, des clubs de football.  

Lorsqu'on n'est pas local(e), il faut penser à négocier un petit peu au moins. 1 heure de cheval pour un résident est souvent équivalent à 15-20 dinars tunisiens alors lorsqu'on nous propose 60 dinars de l'heure, il faut faire le calcul... J'avais réussi à négocier la moitié et j'étais plutôt satisfaite jusqu'à ce que j'apprenne combien payent d'autres expatriés (après tout, j'ai un titre de résidente).  30 dinars est un tarif tout à fait correct pour les touristes, il est toutefois toujours possible d'essayer de négocier et de bluffer un peu : conseils de tunisiens. Cependant, ayant une situation plutôt privilégiée, je n'aime pas chipoter pour 10 dinars... du moins, lorsque les choses ont été claires dès le départ.  

     Beaucoup de djerbiens savent monter à cheval ; ils ont appris sur le tas. C’est presque « culturel ». Les hommes en font une activité professionnelle mais les djerbiennes sont rarement à dos de cheval.

 

Bien que la Tunisie soit peut-être le pays du Maghreb qui accorde le plus d’équité entre les femmes et les hommes, il est intéressant d'observer certaines "normes". Ici, il semble que ce soit une règle tacite que les terrasses de café soit réservées aux hommes. Car tout comme le thé fait partie des coutumes au Royaume-Uni, ici le tunisien ne saurait se passer de son café. C’est surtout un lieu de sociabilisation. Les femmes, quant à elles, peuvent se retrouver dans les salons de thé. 

Pourtant, bien que chacun ait son "environnement social", il est difficile de ne pas observer les différences d'attitude. 

Si les hommes semblent affables, les femmes paraissent froides et distantes. On pourrait penser que c'est un moyen de se préserver des hommes, certes très (trop) entreprenants... mais il y a un manque de solidarité dans la gent féminine. Me concernant, je trouve les relations avec d'autres femmes plus faciles à partir d'un certain âge.

Les femmes sont donc très réservées mais semblent vouloir se préserver en communiquant peu...

Récemment, j'ai souhaité acheter du crédit pour mon téléphone. La plupart du temps ces transactions se passent avec des hommes. La dernière fois, j'ai eu affaire à une interlocutrice aussi évasive que dédaigneuse... Me montrant aussi patiente que possible, j'ai fini par hausser le ton pour lui faire comprendre que ce qui lui semblait évident ne l'était pas forcément et que c'était pour cette exacte raison que je lui demandais de m'éclairer.

J'ai également été déçue au moment d'aller acheter des fleurs d'intérieur. L'expérience du fleuriste n'a pas été formidable... Personne pour vous accueillir dans la boutique, ni catalogue, ni bouquets exposés... J'ai dû pénétrer dans "l'atelier" où j'ai trouvé une jeune femme affairée à couper des tiges qui tombaient sur un sol déjà jonché de feuilles. Ce qui m'a le plus dérangée a été de me retrouver face à un dos. J'ai attendu ainsi une vingtaine de minutes jusqu'au moment où je lui ai demandé de me regarder sans quoi je ne serais pas en mesure de faire affaire. 

        En parlant des fleurs - nous avons la chance d'avoir un climat et un environnement qui permette à beaucoup de djerbiens de jardiner. Il est plus courant de se rendre à la pépinière que chez un fleuriste. Non seulement les fleurs sont chères mais le choix est très restreint : des roses et parfois des tulipes ou des lys, selon la saison. De plus, la présentation est moins soignée car les feuilles sont souillées.

Concernant la composition, j'étais un peu frustrée de devoir insister pour obtenir des informations... et du manque de transparence sur les prix. Il m'a fallu être vigilante sur le nombre de fleurs afin d'établir le prix exact de mon bouquet. 

Heureusement, la frustration passa dès le lendemain en trouvant mes roses ouvertes et épanouies. Elles ont égayé mes journées pendant près de 15 jours, avant mon départ pour la France !

 

 

 

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